La méthode pour gérer son anxiété : Apprendre à apprivoiser l’angoisse

Que faire face à une angoisse chronique ou passagère ? Comment gérer l’anxiété quand elle en vient à nous dévorer la vie ? Dans un monde anxiogène et incertain, on vit tous des épisodes plus ou moins marqués d’inquiétude ou de mal-être existentiel.

Pourtant, l’anxiété permanente n’est pas une fatalité : on peut apprendre à danser avec elle et à réduire son intensité.

Dans cet article, je vous donne une méthode simple et naturelle pour gérer son angoisse, ne plus la subir et même l’utiliser à son avantage.

Pour écouter le podcast lié à cet article, c'est par ici : épisode #45

 

Qu’est-ce que l’anxiété ?

L’anxiété présente plusieurs visages et degrés d’intensité :

  • Sentiment d’oppression
  • Boule au ventre
  • Sensation de tétanie
  • Crise d’angoisse – impression qu’on va mourir

C’est un état d’inquiétude et de forte appréhension lié à l’émotion de la peur. La peur est la grande sœur de l’anxiété :

La peur est une réaction émotionnelle face à un danger réel. Elle porte sur quelque chose de précis.

L’anxiété est la peur qui porte sur l’incertitude, sur des dangers possibles, qu’on imagine.

À la différence des animaux, nous avons le pouvoir d’anticiper les dangers grâce à cette mémoire qui conserve les situations passées. L’anxiété, c’est simplement anticiper les menaces : on imagine des scénarios pour éviter les dangers qu’on projette en fonction de notre expérience.

Notre histoire passée explique ainsi en grande partie pourquoi on ressent plus ou moins d’angoisse au quotidien. Lors d’une crise d’angoisse, le cerveau émet un maximum d’hypothèses dans le but de nous protéger de dangers possibles.

En résumé, l’angoisse, c’est l’incertitude liée à l’impossibilité de prédire l’avenir avec précision.

 

Les problèmes que pose l’angoisse

Dans certains cas, l’anxiété entraîne de lourds effets négatifs qu’il est important de chercher à éviter.

L’inquiétude n’est pas résolutive en soi

Notre cerveau pense que l’inquiétude fait partie de la solution : quand on est dans l’action « mentale », on a l’impression de mieux contrôler notre vie. On a le sentiment de faire quelque chose.

Mais l’inquiétude en elle-même ne résout rien : elle risque simplement de conduire à une spirale de pensées négatives.

 

La mise en mémoire tampon – Le Buffering

L’un des grands problèmes de l’anxiété est qu’elle est tellement inconfortable qu’on prend l’habitude de s’en distraire :

  • On mange
  • On fume
  • On sort
  • On regarde Netflix
  • On se perd sur les réseaux sociaux
  •  Etc.

Mais une fois la distraction terminée, l’anxiété revient avec encore plus de force.

 

Le stress

À l’inquiétude et à l’anxiété vient aussi parfois s’ajouter le stress quotidien.

L’anxiété soutenue sur une longue période peut produire du stress, comme un stress aigu ou chronique peut induire de l’anxiété (nous y reviendrons dans le prochain article).

Finalement, on tombe dans un cercle vicieux où on s’épuise, où on est constamment préoccupé, où on rumine et s’agite en permanence sans trouver d’issue.

 

Les symptômes corporels

On sait aujourd’hui que l’anxiété peut être le résultat d’un dysfonctionnement corporel :

  • De la fatigue accumulée
  • L’arrivée d’un virus
  • Un microbiote intestinal déséquilibré
  •  Etc.

On sait aussi qu’un stress aigu ou chronique s’imprime dans notre corps : on en garde les traces, même après la disparition du facteur stressant. L’anxiété en serait l’héritage.

C’est pourquoi, quand on vit des traumatismes ou des épisodes de stress à répétition, on a plus de risques de développer des troubles anxieux.

À l’inverse, lorsque les émotions ne sont pas verbalisées, elles peuvent s’exprimer corporellement :

  • Problèmes digestifs
  • Pathologies dermatologiques
  • Migraines
  •  Etc.

Le corps parle à sa façon et ces symptômes rendent le quotidien encore plus difficile.

 

Pourquoi il faut apprendre à vivre avec l’angoisse

Soyons clairs, on ne peut pas éradiquer l’angoisse de nos vies. C’est une quête impossible.

Tout simplement parce que vivre est angoissant !

L’angoisse, c’est la première et la dernière émotion qu’on ressent dans notre vie, avec l’impossibilité de savoir où l’on va. Elle fait partie de la condition humaine, de l’expérience humaine, et il faut l’accepter. Elle n’est pas pathologique.

Quand elle est liée à l’incertitude, l'anxiété montre même que votre cerveau fonctionne bien et qu’il se prépare à faire face à un nouveau défi : elle nous prépare à trouver des solutions, à avoir un état esprit plus résolutif.

D’ailleurs, anxiété rime souvent avec des qualités d’organisation, de perfectionnisme, de créativité.

Si on ne peut pas – et on ne doit pas – éradiquer l’angoisse, en revanche, on peut apprendre à gérer son intensité et sa fréquence.

On peut apprendre à se débarrasser du système répétitif et récurrent de l’angoisse chronique.

Il est possible d’utiliser son anxiété à bon escient, comme une force résolutive, sans qu’elle ne provoque de répercussions trop négatives.

 

La méthode pour gérer l’anxiété

Pour gérer l’angoisse, il faut apprendre à la regarder plutôt que chercher à l’éviter.

 

1. Identifier ses angoisses

Le premier pas, indispensable, est de revenir à la source.

Identifier ses angoisses et réfléchir sur leur origine nous permet déjà de diminuer leur intensité (et dans certains cas de les faire disparaître).

Ce processus permet aussi de les accepter, de développer de la résilience, parfois même de pardonner et surtout d’apaiser.

Pour prendre conscience de l’origine des angoisses, on peut se lancer dans une check-list mentale :

  • Cette angoisse est-elle liée à un événement qui vient de se passer ?
  • À cette conversation ?
  • À cette douleur corporelle ?
  • À ces pensées répétitives ?
  • À cette mauvaise nuit, à de la fatigue ?
  •  Etc.

Pour apaiser ses sensations physiques, il faut se concentrer sur celles-ci, les écouter, les identifier, leur laisser de la place. Être à leur écoute.

On essaye de les décrire, avec distance, comme on le ferait pour les expliquer à quelqu’un d’extérieur.

Cette technique d’observation scrupuleuse peut être appliquée aussi souvent que possible : les émotions vont et viennent, elles changent souvent !

 

2. Libérer ses émotions en prenant des actions

Il existe des actions qui permettent de faire circuler les émotions. Et ces actions dépendent de chacun.

Je vous en fais une liste non exhaustive :

  • Faire une marche
  • Équilibrer son alimentation pour favoriser son microbiote intestinal (prendre rendez-vous avec un naturopathe !)
  • Tester la phytothérapie ou l’aromathérapie
  • Tester la cohérence cardiaque
  • S’offrir des massages
  • Essayer la kinésiologie
  • Aller voir un ostéopathe
  • Faire du sport et se dépenser
  •  Etc.

Et bien sûr, le repos ! Mais aussi le lâcher prise.

En ce qui me concerne, j’ai trouvé un remède magique avec l’écriture : je me focalise sur l’instant présent et je laisse mon cerveau se décharger, se vider de ce qui l’inquiète.

Je vous invite, vous aussi, à chercher ce qui vous convient, qui peut mettre un frein à la spirale de pensées.

Notes importantes :

  • Pour les femmes, attention au SPM (syndrome prémenstruel), qui peut être propice à l’anxiété. Vous pouvez le prévoir et l’anticiper pour éviter la mauvaise surprise.

 

  • Ne négligez pas le pouvoir de la routine et des rituels : un cadre rassurant aide à rester dans le concret et canalise le cerveau qui aurait tendance à partir dans le drama face à l'incertitude.

 

Conclusion

Le monde actuel est riche en situations anxiogènes et en événements qu’on peut tous redouter. Dans ce contexte, il est naturel d’avoir peur pour soi et pour ses proches. Et l’angoisse peut être contagieuse !

Vous avez le pouvoir de décider comment gérer cette angoisse. Et pour cela, inutile de chercher à l’éradiquer : il faut apprendre à la reconnaître, à lui laisser sa place et à l’évacuer. Identifier, c’est déjà soulager.

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