Écouter son corps pour gérer son stress

Le stress est souvent considéré comme le premier mal de notre société. Pourtant, il s’agit d’un phénomène biologique complètement normal… Le tout est d’apprendre à gérer son stress pour maintenir son équilibre de vie ! Et cela passe inévitablement par le fait d’accepter de ressentir ses émotions négatives.

Alors je vous pose la question : voulez-vous continuer à subir votre stress ou apprendre à danser avec lui ?

Pour écouter le podcast lié à cet article, c'est par ici : épisode #46

Le stress : qu’est-ce que c’est ?

Le stress est un mécanisme biologique qui produit une quantité d'adrénaline pour nous aider à affronter des obstacles ou des dangers.

C’est un mécanisme adaptatif : il nous permet de nous adapter à la situation à laquelle on fait face.

Le stress, c’est normal !

De courtes phases de stress, c’est normal et c’est sain.

C’est grâce à ce processus que nos corps se sont adaptés à l’évolution et peu à peu renforcés.

C’est le principe de l’exercice physique : nous accélérons notre rythme cardiaque, nos muscles sont fortement sollicités, notre respiration s’accélère… C’est un stress pour le corps : il dépense de l’énergie pour se maintenir à l’équilibre. Dans la phase de repos qui suivra, le corps va construire sa masse musculaire, intégrer ce qu’il vient de réaliser et se renforcer. 

De la même façon, le stress est un mécanisme bon et sain, qui renforce l’organisme et lui permet de s’adapter à son environnement.

Quand le stress mène au burn-out

Les problèmes arrivent quand le stress devient récurrent, quand il survient dans tout type de situation et installe un climat de tension permanente. C’est là que le stress devient toxique et qu’il nous rouille de l’intérieur.

Dans cet état de stress anormal, on entre en hypervigilance, on peut connaître un état dépressif, des blocages corporels, des troubles digestifs…

Le stress répétitif dérègle notre corps et nous conduit petit à petit vers un état oxydatif de surmenage, de burn-out. Soudain, ce corps que l’on n’écoute plus aura besoin de tout couper pour se régénérer.

Les risques à ignorer ses émotions négatives

Dans notre société où on prône le positif, on a tendance à résister et à éviter nos émotions négatives.

On ignore le stress car on pense que l’écouter va nous fragiliser, nous faire perdre du temps ou même nous faire du mal. On cherche souvent à éviter ces émotions en faisant « tampon » avec la nourriture, avec l'alcool, la cigarette ou en travaillant énormément.

Mais ce qu’on ne peut pas éviter, c’est l’impact que ces émotions génèrent sur notre corps.

Certes, il est possible de fonctionner avec le stress, l’irritabilité ou la peur. Mais cela a de nombreuses répercussions :

• Sur notre santé
• Sur nos performances
• Sur nos relations
• Sur notre qualité de vie

À un moment, le corps craque : il ne peut pas fonctionner en état de vigilance permanente.

La question qu’il faut se poser, c’est :

Souhaite-t-on vraiment subir les conséquences de nos émotions négatives ou apprendre à les traverser ?

Car la solution existe : on peut apprendre à vivre ses émotions, en prendre note et éviter l’épuisement émotionnel en sortant régulièrement ses poubelles.

N’oubliez pas que, sans votre corps, qui est votre propre support, vous n’irez nulle part !

La gestion du stress par l’écoute de soi

Il est possible d’agir en période de stress intense, mais une bonne gestion du stress se fait de manière préventive, sur la durée.

Cela permet aussi d’avoir une vision et des prises de décision qui ne soient pas toujours sous le filtre du stress. On réagit mieux avec de la distance : relaxé, on peut avoir une posture vraiment résolutive, et non plus seulement réactive.

Prévenir le stress, c’est prendre le temps de ressentir ses émotions et d’observer son état d’esprit.

Comment le stress s’exprime dans votre corps ?

• Avez-vous des palpitations ?
• Serrez-vous les dents ?
• La respiration courte ?
• Un sentiment d’oppression ?
• Rongez-vous vos ongles ? Mordillez-vous quelque chose ?
• Avez-vous des pensées incessantes ?
• Des mouvements accélérés, brusques ?

Notez ce que vous constatez : c’est ce qui vous permettra de prendre les bonnes mesures à temps.

Observez également la manière dont vous réagissez naturellement face à un épisode de stress :

• Est-ce que vous résistez à sortir de cet état, comme si vous n’étiez pas capable de baisser la garde ?
• Est-ce que vous vous voyez avec le désir de rester stressé, comme si le stress était utile ?
• Est-ce que vous vous mettez en mode off, dans un déni total de la situation ?
• Est-ce que vous évitez le stress en mangeant, en fumant, en buvant ?

Cela demande de construire un rythme de vie où l’on intègre des moments de pause pour observer nos émotions.

Reconnaître son mode de fonctionnement face au stress est la première étape pour pouvoir décider de la façon dont on va le gérer.

L’intelligence corporelle pour évacuer le stress

Pour évacuer votre stress, suivez votre intuition !

Le corps ne ment pas : s'il a besoin de se libérer de ses émotions, c'est pour pouvoir fonctionner correctement.

Cette intelligence corporelle permet de gérer le stress : le simple fait de marcher régule les fonctions du corps pour revenir à un état plus détendu. Notre médecine naturelle, c’est le mouvement !

On doit chercher ce qui nous fait du bien pour prévenir le stress répétitif.

Il n'y a pas d'activité qui fonctionne pour tous. Nous sommes tous uniques et, en conséquence, nous devons tous trouver nos propres moyens pour évacuer sainement le stress sans pour autant l’anesthésier.

Le yoga ? Un sport ? La danse ? La marche ?

Adopter ce type de rituel permet de décider au lieu d’avoir à réagir à ses émotions négatives.

Les bénéfices sont immenses à se trouver dans un état relaxé :

• On est connecté à soi
• On est connecté aux autres
• On se sent en sécurité
• On a une aisance relationnelle
• On est plus créatif, résolutif, calme

Utilisez cette force !

Et souvenez-vous : votre vie balancera toujours entre un état de plénitude et un état de stress. Il faut simplement apprendre à danser avec ces aléas.